Les larmes de Tarzan - Katarina Mazetti
Qui dit séjour en France dit forcément achat de bouquins en français... Après avoir lu Le mec de la tombe d'à côté puis Le caveau de famille, j'ai à nouveau dévoré les mots de Katarina Mazetti.
Résumé du livre:
Elle, c'est Mariana, mais leur rencontre fut assez fracassante pour qu'il la surnomme Tarzan. Lui, il s'appelle Janne, pour de vrai. Mère célibataire, elle élève seule deux enfans, caresse le souvenir de leur fantasque père évaporé dans la nature et tente de nourrir sa petite famille malgré des fins de mois asphyxiantes. Lui, il roule en Lamborghini, papillonne sans s'engager avec de jeunes femmes forcément cadres, élégantes et dynamiques, et déteste que des marmots salissent les sièges en cuir de sa voiture de sport.
Ces deux-là peuvent-ils s'aimer? Et si, malgré l'abîme qui les sépare, ils s'attachent l'un à l'autre, sauront-ils vivre une relation décomplexée qui fera fi des conventions et des barrières sociales?
Après l'immense succès du Mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti met en scène un nouveau couple loufoque et improbable pour mieux brocarder les injustices sociales et rire de l'éternelle guerre des sexes dans un roman enlevé, drôle et caustique.
Quelques extraits:
"Quand j'étais petite, on dessinait les pauvres avec des vêtements rapiécés, des morceaux de tissu rajoutés de couleurs différentes, cousus avec de gros points. On utilisait la même technique pour dessiner des trolls. Pendant longtemps, je ne faisais pas trop la différence entre les trolls et les pauvres, je savais seulement que les pauvres étaient tristes et les trolls horribles. Aujourd'hui, je sais que nous, les pauvres, nous avons pas mal de choses en commun avec les trolls. Par exemple, les gens croient que nous n'existons pas."
"C'était un trente-six, je ne pouvais même pas fermer la veste. La jupe bridait mes hanches et mon ventre qui a porté deux enfants, et la fermeture éclair était sur le point de lâcher. Aux pieds j'avais une paire de tennis en fin de course qui avait pris une teinte grise, et des chaussettes avec une Barbamama. Si je m'étais collé un nez rouge sur la figure, j'aurais pu faire une entrée triomphale dans une arène de cirque."
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Le second roman de la suédoise Katarina Mazetti utilise le même scénario que celui du best seller Le mec de la tombe d'à côté, à savoir des chapitres courts où s'expriment à tour de rôle les protagonistes avec toujours pour sujet commun la recette du couple impossible. On y retrouve l'humour décalé de l'auteur qui met en lumière les différences socio-économiques qui opposent les personnages principaux.
J'ai encore une fois été sous le charme de la prose de l'auteur, je me suis attachée aux personnages et l'histoire m'a presque semblé trop courte tant je suis rapidement arrivée à la fin du livre. J'ai ressenti beaucoup de tendresse pour Mariana, cette mère célibataire qui se bat pour offrir ce qu'elle peut à ses enfants et qui ne cherche jamais à abuser de la générosité de Janne.
Après trois ouvrages du même auteur, je n'hésiterai pas à suivre les nouveaux écrits de Katarina Mazetti!