Qu'est-ce qui change après deux ans?
S'il y a bien un sujet que l'on voit revenir régulièrement sur les blogs de Mamans, je pense que c'est celui du fameux "Terrible Two". Cette expression qui désigne la délicate période que traverse notre enfant au cours de sa deuxième année me plaît et j'aime bien dire délicate ici car ça rassure les novices qui n'auraient retenu que le mot TERRIBLE...
Chez nous, j'ai bien envie de dire que le "Terrible Two" de Miss N. dure depuis sa naissance mais je crains d'en effrayer plus d'un(e)... À vrai dire, une fois passé le cap des réveils
nocturnes, des pleurs inconsolables, du rythme anarchique de Bébé durant les premiers mois, de la diversification alimentaire, vaccins et poussées dentaires, de l'angoisse de séparation et pics
de croissance, on s'imagine que tout ira mieux...
À l'approche des deux ans de Miss N., nous avions une totale confiance en ce qui devait nous attendre durant cette nouvelle étape.
Ça ne pouvait pas être pire que ce que nous vivions déjà?
Et finalement, nous n'avons pas été déçus puisque que sa deuxième bougie à peine soufflée, elle devenait grande soeur! Il n'y avait plus qu'à mettre tout sur le dos de la jalousie liée à
l'arrivée du Bébé! On pourrait presque en rire mais n'empêche qu'elle a aujourd'hui quatre ans et je pense que le Terrible Two en question risque de durer jusqu'à l'adolescence de la
demoiselle...
[Petite I. dit NON à Papa qui voudrait qu'elle marche un peu plus près de nous...]
Et puis, Petite I. a eu deux ans. Cela
faisait déja quelques temps que le NON s'était installé dans sa petite bouche mais jusqu'à présent nous trouvions ça presque sympathique. Ces temps-ci, le NON a
évolué en mode contradiction et il nous surprend généralement au moment le plus inattendu (forcément).
Une fois que l'on a pigé le truc, il suffit de lui demander plus ou moins l'inverse de ce que l'on veut obtenir et Bingo, l'affaire est classée! Il y a quelques astuces à adopter (Merci Isabelle
Filliozat) et cela nous aide énormément à gérer les moments de tension (l'heure du bain, des sorties, des repas, une grande partie de la journée en réalité!).
Aussi, il y a ces larmes auxquelles nous n'étions pas spécialement habitués. Des larmes qui jaillissent lorsque sa soeur a le malheur de la contrarier (prendre le jouet qu'elle voulait, monter
l'escalier plus vite qu'elle, monter sur le vélo qu'elle voulait...), des cris qui déchirent tout et qui nous permettent de mesurer l'intensité des sentiments éprouvés par cette toute petite
personne. Elle s'allonge par terre et plus rien d'autre ne semble exister que cette frustration qu'elle a bien du mal à gérer.
Enfin, nous avons accueilli le MOI TOUTE SEULE. Celui-là est un peu moins sympa quand il s'agit de s'habiller alors qu'il faudrait presque déjà être à l'école. Ou bien quand il
s'agit de manger de la soupe à la fourchette. Ou bien quand il s'agit d'enfiler ses chaussures même si elles sont à l'envers. Ou bien de vider toute seule son pot dans les toilettes...
Je continue ou tout le monde a saisi?
Pourtant nous n'avons pas vraiment de quoi nous plaindre car par chance, sa soeur avait amplement préparé le terrain! Elle nous en a tellement fait voir que ce à quoi nous
assistons avec Petite I. nous semble vraiment soft. Limite nous pourrions dire que nous apprécions le spectacle (excepté lorsque la demoiselle hurle que NON elle ne montera pas
dans la voiture et qu'il faut presque se battre pour réussir à l'attacher).
Le "Terrible Two", c'est une sorte de passage obligé, une épreuve pour l'enfant mais surtout aussi pour les parents.
Avant, je pensais connaître mes limites, mais ça c'était avant le "Terrible Two"!!
Enfin, je ne résiste pas à vous mettre le lien de celui qui est, pour moi, l'un des meilleurs articles sur le sujet:
"Deux ans et des poussières" par Caroline de Pensées de Ronde. Enjoy!!
Et chez vous, comment ça se passe le NONNNN?