À l'endroit où j'ai grandi
C'était peut-être l'une des sorties que j'avais le plus attendue en venant dans le Finistère.
À chaque visite, c'est comme un pèlerinage, une étape obligatoire: Il faut que je retourne me promener dans ce village où j'ai grandi. Revoir ces ruelles où rien ne change jamais, m'arrêter au détour d'une impasse face aux vagues qui viennent se casser sur les rochers, longer l'Aber et prononcer ces noms bretons que je connais par coeur.
Cette fois-ci la promenade avait une émotion particulière car c'était la première fois que je venais avec les demoiselles...
Alors nous sommes allées ramasser des coquillages sur cette plage où j'allais à leur âge, nous avons grimpé sur les rochers avant d'aller courir sur les dunes où les herbes amortissent toutes les chutes. Je les ai vues trébucher sur les mêmes pierres qui avaient probablement écorché mes genoux auparavant et je leur ai expliqué pourquoi il y avait toutes ces algues sur le petit port.
Pour faire durer davantage notre belle balade, je les ai conduites sur le sentier côtier qui borde l'Aber Ildut. Nous avons regardé si les mûres seront bientôt à cueillir, elles ont rempli leurs poches avec des glands et nous avons marché à l'ombre des grands chênes en nous inventant de nouvelles histoires.