Une journée dans le brouillard
À l'heure actuelle, je me demande encore de quelle façon j'ai réussi à rentrer chez moi après le dîner auquel je me suis rendue vendredi dernier. À vrai dire, j'hésite toujours entre la barque et le tapis volant tant j'ai eu l'impression que tout flottait autour de moi... Pourtant, même une fois arrivée devant la porte d'entrée, je me suis aperçue que campée sur mes deux jambes, je flottais toujours autant.
[Photo prise le Vendredi matin, les couleurs du ciel m'ont forcé à m'arrêter pour le contempler. Et arriver en retard par la même occasion]
Je me rappelle vaguement (encore des vagues) de ce qu'il s'est ensuite passé et je peux presque en rire. J'ai réussi à ouvrir la porte sans difficultés mais je n'ai pas
pu la verrouiller car mes clés ont mystérieusement disparu une fois que j'ai eu passé le seuil de l'entrée. Je me suis débarrassée de ma veste et je suis sortie de mes
bottes, ce qui me semble presque un exploit vu les circonstances.
Je me suis souvenue qu'avant de me coucher, il fallait absolument que je parvienne à retirer mes lentilles qui fusionnaient avec mes rétines depuis... la veille! Il s'en est fallu de vraiment peu pour que les pauvres finissent leur soirée dans un bain de Créaline...
Dans un élan de courage, j'ai tenté de me démaquiller sans miroir car c'est bien connu, le démaquillage est la base d'une bonne hygiène de l'épiderme (je passe trop de temps à lire la sélection "Beauté" sur Hellocoton). Sur le coup, j'ai repensé à tout ce que j'avais avalé durant la soirée et je me demande maintenant si un démaquillage dans les règles de l'art aurait vraiment pu m'épargner les yeux de Panda et le teint nuance plâtre que j'ai découvert au réveil (je me suis aperçue le lendemain que j'ai misérablement négligé que j'avais DEUX yeux).
L'ascension de l'escalier me semblait bien trop ambitieuse, je me suis donc abstenue et j'ai commencé (ou fini?) ma nuit sur un coin de canapé, sans même prendre la peine de me déshabiller...
Je n'ai rien entendu lorsque les demoiselles se sont réveillées et que Mr Ordinaire s'est occupé du petit déjeuner. C'est lui qui est alors venu me réveiller en me suggérant: "Tu ne crois pas que tu serais mieux dans ton lit?". Alors je me suis levée et j'ai filé tout droit retrouver mon oreiller, toujours habillée et mon sac à main sous le bras...
J'ai passé la journée dans un semi-brouillard étrange, j'ai retrouvé des sensations fort désagréables que je n'avais pas ressenti depuis mes dernières soirées étudiantes!
En bref, cette sortie fut comme un baptême du feu. Un pseudo retour dans une vie mouvementée dont j'avais oublié les sensations! J'avais eu un aperçu de tout ça il y a quelques mois mais ce n'était vraiment rien de comparable avec cette soirée!
J'ajouterais pour finir que je bénis Mr Ordinaire qui a géré les demoiselles afin de me laisser récupérer de mes émotions. Il n'a fait aucun commentaire sur mes yeux à moitié demaquillés au réveil, ni sur le fait que j'avais laissé toutes les lumières allumées en rentrant et encore moins sur le fait que j'apparaisse sur des photos en compagnie de Juan Carlos Ferrero (Joueur de tennis espagnol). Il ne me reste plus qu'à m'en souvenir lorsque ce sera lui qui rentrera à moitié drôle de sa prochaine soirée!