L'art urbain à Brest, entre graffitis et poésie
C'est devenu l'un de mes jeux favoris quand je prends le temps de flâner dans Brest.
Lorsque je découvre une nouvelle fresque, je ne peux pas m'empêcher de sortir mon appareil et d'ajouter un nouveau cliché à ce qui est en phase de devenir une véritable collection.
Il faut dire qu'ici nous sommes servis! Je serais bien incapable de dire combien de graffitis couvrent les murs, les façades, les portes de garages, les compteurs électriques ou les rideaux des magasins...
Le premier endroit auquel je pense lorsque l'on évoque le "Street Art" à Brest, c'est le port de commerce. C'est là-bas que j'ai commencé à m'intéresser aux graffitis, bien avant de quitter ma ville pour l'Espagne, et c'est là-bas que je suis allée voir plusieurs fois les artistes au travail.
Quand je retourne voir les murs que je connais, les couleurs ont souvent changé. Le travail des uns laisse la place à celui des autres. Chacun son tour d'exposer son art au public de passage.
Parmi les fresques que je préfère, il y a celles que l'on peut voir à Kervallon, un endroit où j'adore aller marcher et faire ma curieuse dans les jardins partagés.
Là-bas, les ruines du café "La descente de Kervallon" servent d'écrin à deux créations que j'aime particulièrement. La première est de l'artiste Alice Pasquini .
Autour de ce bois, d'autres graffitis remarquables sont à observer mais j'ai seulement réussi à identifier Guy Denning en tant qu'auteur du portrait à lunettes, je ne connais pas les autres.
Le quartier de Kérinou fait partie de mes promenades hebdomadaires puisque je suis une fidèle du marché Bio qui s'y tient deux fois par semaine.
C'est à l'occasion d'un trajet habituel que j'ai découvert quelques unes des principales fresques que tout le monde (ou presque) connaît à Brest.
Celle de l'arbre rose de Pakone est un incontournable des amateurs, le graffiti des visages qui crient est de Antoine Stevens et le dernier avec le cerf est de WEN2.
Et puis, quand l'art de rue s'invite au Mac Orlan, je ne manque évidemment pas d'aller voir de plus près les œuvres exposées car cela me permet (encore une fois) de m'extasier devant ces images pleines de poésie.
En m'attardant sur le travail des artistes, j'ai l'impression de mieux comprendre la magie qui existe en réalité dans la ville. Avec leurs bombes de peintures, ils font ressortir ce qui semble inaccessible à notre regard habitué à la grisaille...
Ce billet est évidemment incomplet puisque cet art de la rue est contraint au renouvellement permanent et soumis à la volonté du climat breton (...) mais au moins il me permet de vous faire partager une partie de ma collection actuelle. Il y aura sûrement d'autres images à venir s'y ajouter alors pourquoi ne pas refaire le point d'ici quelques temps!
J'espère que ces images vous auront donné l'envie de chercher où trouver ces créations, si un jour le hasard vous conduit jusqu'à Brest!