Promenade au bout du monde #1

Route vers l'Ouest - Suivre la course du Soleil.

Depuis Brest, à peine une vingtaine de kilomètres suffit pour atteindre le bout du monde.

Ce jour-là j'étais encore partie sans réfléchir à ce que j'avais envie de découvrir. Il faisait un temps incroyable, c'était donc une raison suffisante pour mettre les voiles et partir en balade! Je m'étais finalement arrêtée à proximité de la Passerelle du Croaë avec l'idée de rejoindre à pied la Presqu'île de Kermorvan.
Je connaissais déjà Le Conquet et je m'étais déjà baignée dans ces vagues qui font la réputation de l'Anse des Blancs Sablons mais je ne connaissais pas la Presqu'île de Kermorvan, cette zone classée par le Conservatoire du Littoral depuis 1978.

Je suis donc partie à sa découverte, en suivant les rochers qui bordent la ria du Conquet pour contourner le plus près possible ce morceau de terre qui s'avance sur la mer. J'ai ensuite suivi le sentier côtier qui m'offrait un point de vue unique sur le petit port, la jolie cité et ses demeures anciennes.

En arrivant à l'extrémité occidentale de ce promontoire rocheux, mon sourire n'en finissait pas de me dévorer le visage tant  les paysages dont je remplissais avidement ma mémoire me semblaient incroyables...

Devant moi, la Mer d'Iroise avait secrètement décidé de m'éblouir.

Je n'ai pas eu d'autre choix que celui de m'asseoir sur ces rochers dont l'âge aurait presque pu me donner encore davantage le vertige. Respirer et Regarder. Recommencer autant qu'il le faudra pour essayer de s'imprégner au maximum de l'instant. L'horizon et ce spectacle des îles de Béniguet, Molène et Ouessant. Le bal des bateaux à l'entrée du Port. Le Phare de Kermorvan, le phare à terre le plus occidental de France. Un peu plus bas, quelques Cormorans et autres goélands.

J'ai fini par reprendre le sentier en m'arrêtant un nombre incalculable de fois pour observer la finesse de ces fleurs sauvages qui supportent si bien la rudesse du climat.

En rejoignant mon point de départ, la marée avait commencé à monter et déjà le paysage avait changé...

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Cette belle balade a duré près de deux heures et je pense que c'est le temps minimum qu'il faut compter pour apprécier chaque détail de la Presqu'île de Kermorvan.
Il y a tant à voir et à découvrir lorsque l'on part au bout du monde...