Le pouvoir des fleurs
Alors que la liste des projets pour le week-end n'avait cessé de se remplir durant les dernières heures de la semaine, j'avais une nouvelle fois oublié qu'avec nos demoiselles, il est complètement impossible de prévoir les évènements. Les microbes de la semaine avait laissé la place à la mauvaise humeur et il nous a fallu jongler entre les crises de larmes, les colères à répétition, les grèves de sieste et les scènes d'opposition savemment orchestrées (toujours sur le concept du relais...). Au lieu de la bonne humeur que j'avais imaginé, les tensions étaient au rendez-vous et il aurait suffi d'une étincelle pour tout faire éclater.
Au lieu de ça, nous sommes allés acheter quelques plants puis à notre retour j'ai sorti les pots, les pelles et l'arrosoir. Je suis restée un moment auprès d'elles, à les regarder tandis qu'elles remuaient et retournaient la terre. Elles m'ont aidée à planter tout en faisant attention aux racines. Je n'ai pas cherché à surveiller si un éventuel coup de pelle pouvait faire pousser une bosse sur le front d'à côté ni même si la terre abondait davantage autour qu'à l'intérieur du pot. J'ai uniquement essayé d'enterrer nos colères au fond de ces quelques pots pour ne pas la laisser nous étouffer...
Mon premier essai de couture pour Miss N., à croire que le rythme régulier des aiguilles de la machine arrive à me détendre...
Une promenade à la Foire Agricole d'un village voisin...
Et puis toujours des fleurs mais sauvages cette fois-ci, au bord d'un chemin j'ai su m'arrêter pour les regarder et me dire que malgré toutes ces ombres durant quelques heures de notre week-end, je suis parvenue à garder uniquement l'essentiel...