La semaine de l'allaitement maternel [Témoignage]
Je ne crois pas avoir eu l'occasion jusqu'à présent de narrer mes expériences sur cette belle aventure de l'allaitement maternel alors je profite de la semaine mondiale qui se déroule en ce moment pour étaler quelques lignes par ici...
A vrai dire, je ne me souviens pas vraiment à quel moment le désir d'allaiter est devenu une évidence pour moi mais ce dont je suis certaine c'est que cela me semblait le choix le plus logique et le plus naturel (loin de moi l'idée de faire de ce billet une encyclopédie des bienfaits de l'allaitement maternel, tout est déjà écrit ICI). Lorsque notre premier Bébé s'est annoncé, je ne savais encore absolument rien sur le sujet car les quelques amies proches devenues Mamans avaient presque toutes donné le biberon à leurs bébés. Par chance, la sage-femme avec qui j'ai suivi les cours de préparation à la naissance fait partie de celles qui collaborent avec l'association de soutien à l'allaitement maternel de ma ville et grâce à elle j'ai pris confiance en moi pour me lancer dans cette belle aventure.
Puis le jour tant attendu est arrivé et les premières galères aussi... En salle de naissance, j'ai pu voir mon Bébé mais ce n'est qu'une fois de retour dans notre chambre et une fois que mon mari l'a déposée à côté de moi que j'ai enfin pu la toucher. Si l'on considère les recommendations de l'OMS, ceci est une faute car le bébé devrait être mis au sein dès la première heure de vie et sauf examen spécifique, ne devrait pas être séparé de sa mère. De plus, personne ne m'a aidée à la positionner correctement et même si la demoiselle avait ses instincts bien programmés, le résultat a vite été visible: De belles crevasses, Bingo! [Inutile de dire que personne n'est venu me voir jusqu'au lendemain matin et que personne ne m'avait fait me lever depuis 12h après une péridurale et des litres de perfusion dans le corps, sans commentaires... Lire le récit de mon accouchement ICI].
A cela s'est ajoutée la montée de lait, le jour de notre retour à la maison... En Espagne le séjour à la maternité est de 48H pour un accouchement par voie naturelle alors autant dire que les larmes étaient au rendez-vous (en d'autres termes, je fuyais de partout! ). Pour nous achever complètement, tout cela s'est déroulé pendant le week-end et je serai éternellement reconnaissante à ce pauvre paquet de petits pois surgelés qui a été le seul à apaiser mes douleurs... Heureusement que le Lundi j'ai eu une oreille attentive qui a su me conseiller et orienter merveilleusement notre allaitement (la même sage-femme qu'avant la naissance).
Au fil des heures et des jours qui passaient, notre Bébé nous a vite fait comprendre qu'il allait falloir être patients car la demoiselle avait
besoin de prendre son temps. Une tétée durait en moyenne 1H / 1H30 et il était rare que le répit soit de 3H. Si j'avais du écouter les recommandations d'un certain pédiatre qui m'avait dit "10
minutes toutes les 3H et si elle pleure entre les tétées, lui donner une tétine*", je crois bien que j'aurais fini par avaler mon tire-lait. Encore une fois, les recommendations de l'OMS
ont été là pour me rassurer et me permettre de continuer en allaitant mon Bébé à la demande...
[*Autre erreur à éviter durant les premières semaines pour éviter la confusion sein / tétine]
Les mois ont passé et peu avant les 6 mois, la première dent est arrivée. Très vite l'étape de la diversification alimentaire a commencé car Bébé réclamait "bruyamment" à tester le contenu de nos assiettes! Aucun soucis pour notre Bébé glouton, peu importe sucré/salé/épais/lisse/morceaux, tant que ça câle, tu pouvais y aller! C'est peut-être aussi lié à l'allaitement, le fait que sa mère mange varié lui permettait aussi de decouvrir le goût avant l'heure!
Parmi les désagréments à signaler, deux mastites dont je me souviens parfaitement (je croyais avoir la grippe tellement j'étais à plat), quelques morsures et autres REF mais rien d'insurmontable.
Bien sûr j'ai souvent eu peur de manquer de lait et mon pauvre 85B d'origine m'a beaucoup fait douter mais il me suffisait de regarder les courbes de croissance de notre Princesse pour être rassurée... La preuve également de cela était les nuits de presque 10H que Bébé faisait bien avant le début de la diversification!
Notre belle aventure a duré 16 mois et c'est elle-même qui a décidé d'y mettre fin. Peut-être que certains changements sous mon nombril donnaient un goût différent à notre lait mais quoi qu'il en soit, c'était un soulagement pour moi que de ne pas avoir à la sevrer moi-même...
Moins de neuf mois après, c'est sa petite soeur qui prenait le relais. Cela fera bientôt un an et c'est encore une autre histoire alors ce sera un autre billet...