L'acte d'offrir à Noël
Alors que j'étais à la recherche des cadeaux qui illumineraient le regard de mes filles au moment du grand déballage, je réfléchissais à ce que j'allais pouvoir offrir aux personnes de ma belle-famille cette année.
Comment trouver l'objet qui fera plaisir à ces personnes qui ne manquent de rien et dont les goûts diffèrent tellement des miens?
Comment trouver la manière de les remercier pour ces moments que nous avons partagé pendant toute l'année et leur transmettre ainsi un peu de moi à la fois?
[Crédit photo: www.lemonde.fr]
Pour moi, il est évident que cela ne passe pas forcément par un acte d'achat. Les années précédentes, j'ai favorisé les cadeaux faits main et cette fois encore j'ai trouvé des idées assez sympa pour me donner envie de tenter.
Pour mes belle-soeurs j'ai choisi de préparer des bocaux "SOS Cookies" dont j'avais vu des exemples à plusieurs reprises sur différents blogs. Derrière la simplicité de ce présent, ce que j'essayais de leur offrir c'était un moment de partage avec leurs enfants, de la préparation à la dégustation des biscuits. De ce cadeau il ne restera rien une fois que les Cookies auront été grignotés, rien d'autre que le souvenir de la préparation à plusieurs mains ou le parfum qui aura acompagné le moment de la cuisson dans le four.
Comme le dit cet article intitulé "Sept idées cadeaux à zéro euro", Noël est une fête très matérielle mais il n'est pas obligatoire de "respecter les normes qui nous sont commercialement dictées". Bien sûr, lorsque nous en avons les moyens, il est certainement plus aisé de sortir la carte bancaire et de passer en caisse avec le premier objet mis en avant sur les étals débordants des grandes enseignes.
"La facilité nous porte à acheter quelque chose, mais l'accumulation des cadeaux est un paravent. On ne sait pas dire qu'on s'aime, alors on l'exprime avec une abondance de nourriture et de biens de consommation"
En ce qui me concerne, ce choix n'est en aucun cas lié à notre situation économique ou à un sentiment d'avarice, je pense que c'est ma façon de donner du sens à nos échanges, ma façon de rejeter en bloc l'idée même de consommer pour consommer. À quoi bon acheter des livres qui ne seront peut-être jamais lus, des accessoires qui ne seront peut-être jamais portés ou des produits qui ne seront jamais utilisés?
J'aime l'idée que l'on puisse rompre le rapport qui associe le plaisir au matériel par des intentions simples qui necessitent un investissement autre que financier. En revanche, il me reste à trouver comment ce comportement peut s'appliquer aux enfants... Chez nous, il n'y a pas de matraquage publicitaire mais cela n'empêche pas les demoiselles de réclamer ce qu'elles voient autour d'elles.
Je me demande souvent ce qu'elles retiendront de ces quantités de jouets dont elles sont couvertes à chaque anniversaire / Noël. Comment leur transmettre les valeurs de partage et d'échanges véhiculées par ces fêtes alors que l'abondance matérielle est si évidente?
Ce billet est ma participation aux Vendredis Intellos. Pour me lire c'est ICI...