J'étais sur la route...
Après plusieurs jours sans connexion, je retrouve avec beaucoup de plaisir mon écran et mes fenêtres sur le monde.
Rien qu'une petite semaine de l'autre côté de la frontière seule avec mes Princesses mais l'impression d'avoir pris un grand bol d'air neuf pour affronter la rentrée et l'arrivée de l'automne...
Un voyage improvisé, près de 1800 Km parcourus et des heures de sommeil en moins mais surtout la chance d'oublier momentanément certaines "contraintes" du quotidien.
Avant de faire la liste de ce que j'ai aimé ou pas, j'ai juste envie de dire que voyager SEULE avec deux enfants de moins de trois ans, c'est du suicide épuisant.
En plus des deux nuits blanches passées sur la route, il faut aussi ajouter les réveils nocturnes liés au changement d'endroit et au fait que je dormais dans la même chambre que mes demoiselles. Qu'est-ce que je veux dire par là? Et bien tout simplement, de la jalousie entre ces deux chipies!! Je dormais avec Miss N. alors Petite I. refusait de dormir dans son petit lit, à 30 cm de moi!! Nous avons dormi six nuits sur place et je crois pouvoir dire que j'ai dormi une moyenne de 4h grâce à mes chères têtes blondes...
Le trajet pour l'aller a été interminable très long. Pour résumer je dirais que nous sommes parties à 23h et à 23h15 je m'arrêtais déjà à la première aire de repos. Miss N. avait trouvé très drôle de partir la nuit mais finalement après ce quart d'heure de réflexion, elle préfèrait rentrer pour retrouver son lit... Pas de chance!! Notre destination était inscrite dans le GPS et je savais à chaque moment combien de kilomètres il nous restait encore à parcourir (Une véritable TORTURE!!).
Lors de nos différents arrêts sur l'autoroute (près de dix au total...) je me remerciais moi-même d'avoir pensé à tant de détails:
--> Petits jouets achetés spécialement pour l'occasion (= effet de surprise, quelques instants de calme), biscuits et boissons diverses et variées, dessins animés enregistrés sur la carte mémoire du GPS = un succès.
Le pire:
- Je suis allée aux toilettes avec Petite I. sous le bras car impossible de la faire s'asseoir dans la poussette et encore moins de la mettre par terre. Pendant ce temps là, que faisait Miss N.? Elle ouvrait la porte des toilettes bien sûr!
[Grand moment de solitude]
- Arriver au péage et oublier que ma carte bancaire n'est pas acceptée en France. Faire marche arrière et se diriger vers le couloir où l'on paye CASH. S'apercevoir une fois devant le guichet que l'on a oublié son ticket dans la borne précédente. Être incapable de dire au caissier d'où l'on vient... Dans le même genre, au péage suivant j'ai dégainé mon ticket plus vite que mon ombre mais... ce n'était pas celui du péage. Ce n'était que le ticket n*rauto servant de rappel pour la vidange de la voiture... Tout ceci sur fond sonore décrit ci-dessous:
- Les hurlements de Petite I. qui ne veut plus rester dans la voiture et qui le fait clairement savoir + les hurlements de Miss N. par dessus pour faire taire sa frangine = Explosion de neurones pour la pauvre Mère Ordinaire accrochée derrière son volant pour ne pas leur jeter le premier objet à portée de main (Foutu GPS). J'ai presque songé à réviser mes cours de respiration pour l'accouchement...
- L'angoisse de séparation (Acte II Scène 4) pour Petite I. qui se mettait à hurler dès que je disparaissais de son champ de vision. Pendant une semaine elle ressemblait à la gamine de l'exorciste et maintenant que nous sommes de retour, elle n'a plus dit OUF.
Le meilleur:
- Ne pas avoir à faire à penser au menu du jour ni même au ménage ou autre corvée du quotidien. J'avais oublié à quel point cela pouvait être agréable. [MERCI]
- Regarder la TV en français, lire des magazines en français, entendre les gens dans la rue parler un peu de tout en français, avoir des conversations avec des adultes en français. Est-ce que ce point est clair?
- Rapporter des pots de moutarde, confitures, pâtés et autres échantillons de la gastronomie française pour déguster cet hiver sous le doux soleil espagnol. Ceci est également valable pour les paquets de Carambars, fraises Tagada ou biscuits B*nne M*man [...].
- Prendre le temps. Pour tout. Pour rien.
- Retrouver Mr Ordinaire et lui rappeler à quel point il nous a manqué et lui dire que la prochaine fois, PROMIS, nous ne partirons pas sans lui...
Quelques images, très peu car difficile de photographier en surveillant ses troupes...
Mais au fait, où étions-nous???