Chronique d'un week-end ordinaire
Après l'anecdote de Vendredi soir, je ne savais pas à quoi m'attendre pour le week-end. Des idées et des projets j'en avais forcément plein mais restait à savoir ce que les minettes allaient nous laisser le temps de faire...
J'imagine que la plupart des parents de jeunes enfants risquent de se sentir identifiés dans les quelques lignes qui vont suivre alors je ne leur en tiendrai pas rigueur s'ils décident de pousser leur flèche vers le haut de l'écran...
Samedi 10h.
Le seul jour de la semaine où nous pouvons être ensemble pour dépenser nos €uros fraichement gagnés. Quelques vêtements de saison pour la garde-robe des demoiselles, des bricoles pour notre projet du week-end puis quelques courses au supermarché du coin. Nous voilà déjà rentrés, tout juste à l'heure du déjeuner.
Samedi 13h30.
Après une matinée qui nous a semblée bien longue avec deux señoritas en mode "dynamique", voilà enfin l'heure de la trêve sieste. Nous imaginons déjà notre pause café chocolatée et notre discussion sans interruption pour cause de jouet arraché des mains/destruction de maison en briques colorées/tirage de cheveux (Rayer la mention inutile) (Si vous la trouvez).
Chambre nº 1. Une demoiselle récite les chansons, appelle de temps à autre pour s'assurer que personne n'a eu le temps de s'endormir, jette quelques livres histoire de faire un peu plus de bruit.
Chambre nº 2. Une demoiselle se tient debout dans son lit à barreaux et profite du moindre silence de celle qui monopolise l'attention depuis l'autre chambre pour s'y mettre également. Quand elle est dans l'obligation de se taire, elle en profite pour grignoter encore davantage la barrière de son lit (Miss Castor j'aurais pu l'appeler). On appelle ça "faire ses dents" il paraît...
Samedi 14h30.
Nous avons capitulé. Elles sont debout toutes les deux et nous oublions notre café (déjà froid de toute façon). Il va falloir gérer deux phénomènes épuisés mais non décidés à se reposer. Qu'est ce que ça donne? La fatigue aidant, on est sûrs d'assister à un gadin en bonne et due forme, à une colère de compèt' et pourquoi pas à l'option pot de colle intenable...
Samedi 18h30.
L'après-midi a été épuisante mais pour l'heure du bain, c'est Mr Ordinaire qui s'y colle. Je prépare vaguement de quoi nourrir rapidement les artistes car ce soir nous avons décidé de nous faire livrer des menus chinois. Puisqu'il nous est impossible d'aller dîner à l'extérieur, c'est le dîner qui vient à nous. Ce soir, c'est presque Noël.
Samedi 21h.
Elles dorment enfin et notre soirée commence. Le chinois, c'est pas du cinq étoiles mais du moment que 1) Y'a rien à préparer et 2) Y'a plus qu'à manger, le reste nous passe complètement par dessus la tête.
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Dimanche 7h.
Réveil en mode Stéréo. Un, c'est bien. Deux, c'est mieux... Je remercie le soleil et les journées qui rallongent, j'ai l'impression de m'être presque levée plus tard. Ça, c'est seulement une fois que j'ai réussi à faire tenir mes paupières.
Nous passons la matinée à la maison et nous essayons tant bien que mal de faire un brin de ménage (mission impossible durant le reste de la semaine). Je tiens d'ailleurs à signaler que notre aspirateur mériterait une médaille pour supporter autant de pressions successives sur son interrupteur le temps que mr Ordinaire fasse simplement le salon et la salle à manger...
Le même mérite revient également à la machine à laver qui a eu bien du mal à essorer la dernière lessive (On / Off / On / Off / On /Off). Je crois que tout le monde a compris.
J'ai même eu la brillante idée de vouloir mettre en application les conseils lus dans un précédent billet sur les Vendredis Intellos en faisant participer les minettes au nettoyage du foyer. Je leur ai donné un chiffon à chacune pour nettoyer les vitres sur lesquelles elles étalent si souvent leurs adorables mains dégoûtantes. Je crois pouvoir affirmer qu'elles ont traîné le fameux chiffon partout, excepté sur le maudit carreau. À en croire les traces qu'elles ont laissé ailleurs...
Dimanche 13h30.
Après le déjeuner, nous partons confiants pour le moment de la sieste car la plus petite tombe de sommeil et nous comptons sur la grande pour en faire autant.
C'est bien mal la connaître...
Après être allé lui dire plusieurs fois de ne pas faire de bruit car sa soeur dort, ce qui devait arriver arriva...
Petite I. s'est réveillée d'une humeur d'OGRE et le reste de l'après-midi s'annonce insupportable.
Dimanche 15h30.
L'atmosphère est chargée, la tension ne cesse de grimper, le volume sonore est à son maximum.
Le camp est levé. Les ceintures sont bouclées. La voiture va démarrer.
Allons-nous en respirer quelques bouffées d'air iodé et faire redescendre le dégénéromètre...
C'était donc ça qu'il nous fallait. Du soleil, du sable, la mer...
Dimanche 20h30.
Les demoiselles sont couchées. Notre soirée peut commencer. Nous sommes épuisés et demain, il faudra encore recommencer...
À noter pour plus tard:
Au lieu de dire "Quand elles dormiront, je ferai...", maintenant je dis "Si elles dorment, je vais faire...".