Le Port de Commerce de Brest
Parmi les plus belles expériences que j'ai eu la chance de vivre depuis que je suis redevenue Brestoise, je ne pourrai jamais oublier ces journées où j'ai eu l'occasion de découvrir le port de commerce de Brest.
En disant cela, je ne parle évidemment pas des quais sur lesquels je me promène à longueur d'année, je parle de ce qui se passe derrière les grilles qui ceinturent le port depuis les attentats du 11 septembre 2001, je parle de ces endroits où bien peu de gens sont invités à pénétrer.
Il faut savoir que j'ai grandi en bord de mer, à proximité d'un joli port de pêche où j'ai passé des heures à trainer et que j'ai toujours eu une attirance pour ces endroits qui sont animés toute l'année.
Je me souviens encore de l'époque où les ports étaient libres d'accès et par conséquent un peu moins secrets...
Dès que j'aperçois les grues du port de commerce, je sais au fond de moi que je suis à la maison.
À Brest nous sommes nombreux à aimer ces grues qui transforment la ligne d'horizon. L'une d'entre elles, la grue "Paindavoine nº4", est d'ailleurs classée Monument Historique depuis 2013.
Une autre caractéristique du port de Brest qui me fascine presque autant que les grues, ce sont les formes de radoub. Ces bassins qui permettent de mettre les navires au sec sont parfois appelés des cales sèches, ils servent à la réparation navale (carénage, nettoyage, peinture, etc).
On compte trois formes de radoub à Brest. La plus grande mesure 420m de long par 80m de large et je n'ai pas de mots pour décrire mon ébahissement le jour où j'ai pu pénétrer à l'intérieur...
Ce jour là, c'est le pétrolier Heather Knutsen (277m de long!) que j'ai pu admirer sous toutes les coutures car il était à Brest pour divers travaux d'entretien.
Une expérience incroyable, on se sent tellement minuscule à côté d'un tel monstre!
Le jour de cette visite du port de commerce, une étape incontournable du parcours nous a conduit au terminal des containers. Pour quelqu'un comme moi qui travaille depuis des années dans le domaine du commerce international, ces boîtes sont une partie du mon quotidien!
Alors que j'observais de quelle façon le porte container était chargé, dans mon dos se jouait un tout autre spectacle. Après plusieurs semaines de travaux au sein des ateliers de DAMEN, le navire Margret Oldendorff était remis à l'eau.
J'imagine que c'est toujours un moment d'émotion pour les ouvriers qui ont travaillé sur le chantier.
J'avais eu l'occasion de monter sur le pont de ce navire quelques jours plus tôt et cette fois encore, j'en avais pris plein les yeux!
Lorsque l'on m'a proposé de monter à bord d'un navire avec l'un des pilotes du port pour assister à la manœuvre d'amarrage, j'avoue que j'ai d'abord cru à une blague. Lorsque je me suis trouvée en bas de l'échelle de corde qui me permettait de monter à bord du navire, j'ai compris que j'avais une chance en or et qu'il fallait savourer au maximum ce moment.
Cette expérience fut mémorable et même si ces images ont été prises il y a déjà deux ans, je garde un souvenir infiniment précieux de ce moment inoubliable.
Je ne saurais dire combien de fois par mois je vais marcher sur les quais du port ou bien derrière les divers entrepôts qui le bordent mais je sais que je ne pourrai jamais m'en lasser. J'aime tellement cette ambiance, ces odeurs, ce décor... Il ne me reste plus qu'à espérer vivre encore de belles expériences!