Contempler l'infini à la Pointe de Corsen
C'était la première belle journée du Printemps, le soleil était parvenu à s'imposer face au vent et cette fois encore, je n'ai pas su résister à l'appel des sentiers.
Comme bien souvent lorsque je quitte la ville, je roule vers l'ouest sans trop savoir où je finirai par arriver. Ce jour-là, j'ai retrouvé la Pointe de Corsen où je n'étais pas allée depuis longtemps et grâce à la magie du hors-saison, l'endroit était presque désert.
À la pointe de Corsen, chaque balade est unique.
Le bleu de la Mer d'Iroise n'est jamais tout à fait le même.
Certains jours, l'horizon est imperceptible tant les nuances du ciel se fondent dans les reflets de l'eau. Parfois les nuages s'invitent au décor et le paysage qui nous est offert ressemble fortement à celui d'une carte postale bien choisie.
Cette fois-ci, j'ai eu envie de commencer ma balade au niveau des falaises qui surplombent la plage de Ruscumunoc. En longeant la côte vers le sud, je me rapprochais peu à peu de ce cap qui marque la frontière théorique entre la Manche et l'Océan Atlantique.
Une fois parvenue à la pointe, je me suis attardée sur la table d'orientation qui permet de situer les phares du littoral.
On y voit aussi les îles qui forment l'archipel de Molène:
Béniguet, Litiry, Quéménès, Trielen puis Ouessant.
Ces îles qui semblent si proches lorsque la brume de mer accepte de nous laisser les contempler.
À cet endroit précis, nous sommes à l'endroit le plus à l'ouest de la France continentale.
Cette limite géographique invisible qui se trouve face à une telle immensité me laisse toujours muette.
Avant de prendre la direction du retour, je suis restée un moment sur ces hauteurs sauvages pour me vider la tête. Il n'y a bien que ce genre d'endroit pour me faire cet effet là, j'en reviens toujours infiniment légère.
Je reviendrai peut-être cet été pour avoir la chance de monter les marches qui mènent au sommet du phare de Trézien, je suis sûre que d'en haut on est encore plus éblouis...
La Pointe de Corsen se trouve sur la commune de Plouarzel dans le Nord Finistère.
Depuis Brest, j'ai l'habitude de suivre la route qui passe à proximité du Menhir de Kerloas, celle qui permet de rejoindre le Bout du Monde en passant par la boulangerie du village pour acheter une part de gâteau breton (je reviens légère de mes balades mais jamais le ventre vide!).