Des ricochets à Maison-Blanche
À l'approche du week-end, j'ai toujours une liste d'envies complètement démesurée pour remplir les deux journées qui me sont accordées. Je pense aux recettes que j'aimerais essayer, aux amis que j'aimerais inviter, aux papiers qu'il faudrait trier, aux cadres qu'il faudrait accrocher...
Vous m'avez compris, ce sont des dizaines de lignes que j'aimerais pouvoir enfin rayer! J'imagine d'ailleurs que nous sommes nombreux à croire qu'il est possible de liquider en deux jours ce que nous repoussons depuis (au moins) plusieurs semaines...
Et puis le samedi, le soleil est au rendez-vous et ma fameuse liste finit lamentablement au fond de mon sac. Je la retrouve généralement le dimanche soir, écrasée sous le boîtier des lunettes de soleil, parmi quelques fleurs déjà séchées et les dernières miettes d'un goûter improvisé.
C'est malheureusement ce qui s'est passé le week-end dernier et pourtant je n'arrive pas à m'en vouloir de n'avoir rien pu rayer...
Ce samedi l'horizon était tellement limpide et les rayons du soleil tellement agréables que je n'ai même pas pris la peine de faire des kilomètres pour aller en profiter. Je me suis contentée de traverser le pont, de suivre la route de la Corniche et de m'arrêter juste en face du Goulet, là où tout me rappelle pourquoi j'aime autant Brest.
Les voiles gonflées par le vent du large. Les bateaux au mouillage. Les premiers Hortensias. Le phare immuable. Maison-Blanche et ses jolies cabanes.
La première fois que je suis allée à Maison-Blanche, j'ai eu l'impression de découvrir une facette de Brest que j'ignorais, comme si j'avais découvert un endroit ultra secret dont personne ne m'aurait parlé pour mieux le préserver. Je me demande encore si je fais bien de vous en parler!
Lors de mes précédentes visites, je ne faisais que passer car j'avais toujours un peu peur de déranger ceux pour qui cet endroit sert de refuge, à l'écart de toute agitation urbaine. Cette fois-ci je me suis attardée sur les cabanes faites de matériaux recyclés, j'ai suivi la rue de la Soif et j'ai marché sur les mosaïques dissimulées ici ou là.
De leur côté, mes Demoiselles n'avaient que faire de ce décor coloré.
Comment s'y intéresser lorsqu'il y a autant de galets à ramasser et une leçon de ricochets à écouter?
J'aurais pu passer presque toute l'après-midi assise sur cette plage de galets, à regarder les goélands ou à écouter les conversations des habitués, mais je ne pouvais pas manquer une nouvelle balade sur le sentier côtier.
Prendre de la hauteur pour encore plus apprécier.
Et vous, comment faites-vous pour mettre vos week-ends à profit quand il fait aussi beau?